Une nouvelle candidature de M. Abelin pour quoi faire ?

Après 31 années de mandat de parlementaire, M. Abelin a annoncé sa candidature aux législatives de juin et a donné comme seule justification de son choix son attachement à son territoire.

S’il n’a que son amour du Châtelleraudais et du Loudunais à apporter aux habitants du nord-Vienne – ce qui est la moindre des choses –, nous lui suggérons de donner de son temps au territoire d’une autre manière, par un engagement associatif par exemple. En effet, les électeurs attendent d’un député qu’il travaille à l’Assemblée, qu’il se batte bec et ongles pour son territoire et qu’il obtienne pour lui des emplois, des services publics, qu’il ouvre de nouvelles voies de développement.

Or, qui se souvient de la moindre réalisation d’envergure de M. Abelin depuis sa première élection en 1977 ? La comparaison est pour lui douloureuse quand on évoque le bilan d’Edith Cresson et René Monory, deux anciens élus du nord-Vienne. On se souvient par contre malheureusement, malgré les promesses faites, de la fermeture de l’Ecole de gendarmerie, du Conseil des Prud’hommes, de son absence totale de soutien aux salariés de NewFabris. Même l’implantation de Center Parc dans le Loudunais ne lui doit rien.

Les sanctions financières infligées à M. Abelin pour ses absences répétées à l’Assemblée nationale montrent qu’il n’est d’aucun apport non plus au travail législatif.

M. Abelin, qui vient de dévoiler son soutien à Nicolas Sarkozy, a voté le report de l’âge de la retraite à 62 ans.

Après avoir cumulé les mandats pendant une trentaine d’années, il a maintenant suffisamment cotisé pour prendre une retraite d’élus dont on n’est pas sûr qu’elle soit méritée.